Les habitants du quartier de Cointe à Liège se mobilisent contre un projet immobilier inadapté (un de plus !) et pour la défense d’un parc boisé. Ils ont besoin de notre soutien !

C’est le même type de projet que partout ailleurs : un terrain privé de 3 hectares abandonné à son sort depuis 50 ans, des arbres qui ont poussé librement jusqu’à être 1.200 aujourd’hui, un promoteur qui met la main sur le terrain et veut imposer un projet immobilier de 100 logements destructeur de tout l’environnement local. La triste routine des projets immobiliers aujourd’hui !

Ce projet n’en est encore qu’au tout début. Une enquête publique est en cours mais elle ne porte pas sur le projet définitif (comme ce fut le cas au Ry-Ponet, à la Chartreuse, à Nalvaux,…) mais simplement sur les questions qui devraient être traitées par l’étude d’incidence préalablement à la réalisation du projet définitif.

Les habitants du quartier se mobilisent en grand nombre contre ce projet, beaucoup ont déjà répondu ces derniers jours à cette enquête publique. Mais un bon nombre de courriers venus de l’extérieur du quartier serait un sérieux coup de pouce à leur action.

ATTENTION : l’enquête publique se termine très bientôt ce mercredi 27 novembre à minuit.

Comment pouvez-vous agir ?

Vous trouverez ci-dessous le texte d’une lettre qui regroupe une série de questions auxquelles devraient répondre le bureau qui devra réaliser cette enquête d’incidence.

Le plus simple est d’envoyer directement ce texte (après avoir complété vos coordonnées à la fin du texte) par mail au service de l’Urbanisme de la Ville de Liège ET au promoteur (la société General Construction).

Vous pouvez évidemment y insérer aussi vos idées personnelles. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à nous envoyer une copie de votre courrier (en copie cachée de votre mail à la Ville ou en mail séparé) à jean.peltier55@gmail.com

N’hésitez pas à faire circuler ce mail et à demander à vos parents, vos amis, vos collègues,… de compléter ce courrier et de l’envoyer eux aussi. 

Un grand merci d’avance !

Pour le réseau Occupons le Terrain,

Jean Peltier

0486/41.38.03

ATTENTION : SEUL LE TEXTE CI-DESSOUS EST A COPIER, COMPLETER ET ENVOYER AUX DEUX ADRESSES SUIVANTES : enquete.urbanisme@liege.besecretariat@gc.be

Ville de Liège – Service d’Urbanisme 

Quai de La Batte, 10

4000 Liège

enquete.urbanisme@liege.be

Liège, le 25 novembre 2019

Concerne le DOSSIER 4860 – Transformation d’une friche boisée en parc habité comprenant la réalisation d’une centaine de logements et la création d’une voirie d’accès privative (Parcelle cadastrée 4ème division, section D, n°290S).

Madame, Monsieur,

Je souhaite porter à l’attention du Service d’urbanisme et de la société GENERAL CONSTRUCTION ma volonté de voir l’étude d’incidence analyser les points suivants qui me concernent et me préoccupent tout particulièrement : 

1.  Contexte général

a.   Ce nouveau projet immobilier s’ajouterait à une série de projets en cours de construction ou en demande de permis dans les quartiers de Cointe, du Laveu, de Sclessin ainsi que sur la commune de Saint-Nicolas toute proche. Les incidences du projet au Bois d’Avroy ne peuvent être étudiées indépendamment de ces projets. Quelles sont les incidences totales actuelles sur ces quartiers et sur leurs habitants ? Comment comptez-vous intégrer les incidences ponctuelles du projet concernant le bois d’Avroy dans ce cadre plus général de manière à ne pas sous-estimer l’impact réel d’incidences nouvelles ? 

2.  Bien-être et santé

a.   Les arbres et forêts contribuent à la qualité de l’air, à sa température et à son taux d’humidité. La disparition de cette forêt naturelle ne contribuerait-elle pas à diminuer la qualité de vie des habitants aux alentours ? 

b.   L’ajout de 250 personnes et de 150 voitures minimum créerait des augmentations significatives de pollution, dues tant aux carburants qu ‘au bruit. Cette pollution serait-elle compatible avec la santé et le bien-être des habitants aux alentours ?

c.    En quoi ce projet contribuerait-il à améliorer la qualité de vie des habitants actuels ?

3.    Faune et flore

a.   Au-delà des zones bétonnées au sol, l’incidence du chantier dans sa globalité sur la faune et la flore doit être prise en compte. Quelles seraient précisément les proportions de terrain devant être détruites ou modifiées pour construire l’ensemble des bâtiments, parkings, aménagements et voiries ?

b.   Les arbres remarquables non abattus survivraient-ils à la perte de leur écosysème ?

c.    Un relevé de la faune et la flore exige, pour être complet, d’être réalisé durant les quatre saisons. Cette forêt existe à l’état sauvage depuis des dizaines d’années. Des espèces sauvages et saisonnières s’y sont installées. Un recensement des espèces présentes me semble indispensable avant toute analyse. Est-il prévu ?

d.   Quel serait l’impact du projet sur les populations d’animaux existantes (disparition, diminution,…) ?

e.   La disparition du bois sauvage casserait le maillage vert des environs. Dans quelle mesure cela impacterait-il les populations animales des alentours ?

f.     Dans quelle mesure la pollution lumineuse générée par ce projet aurait-elle une incidence sur la faune et la flore de la zone ?

4.  Mobilité

a.   Il convient d’évaluer – de manière réaliste – les modes de déplacement des riverains afin d’établir la réelle incidence de 250 habitants supplémentaires. Combien auraient-ils de voitures ? Combien d’entre eux se déplaceraient-ils à vélo ou à pied ? Combien en bus ? 

b.   Le promoteur a évoqué le chiffre de 1,25 voitures par appartement. A ce chiffre – qui me paraît sous-estimé – doivent s’ajouter des visiteurs et autres tiers qui se rendent sur les lieux. Quel chiffre réel de véhicules pourrait-il être attendu sur le site ?

c.    La rue des Wallons représente un axe direct de liaison entre la ville et l’autoroute. Elle est déjà saturée aux heures de pointe. Dans quelle mesure le projet ferait-il évoluer (et empirer) les choses dans cette rue ? Quel impact aurait-il sur les riverains et la vie de quartier ?

d.   Comment évoluerait la circulation sur le carrefour entre la rue des Wallons, le boulevard Kleyer et la rue Julien d’Andrimont, sachant que ce carrefour est saturé aux heures de pointe ?

5.  Risques liés au terrain

a.   L’artificialisation des sols entraînerait, lors de fortes pluies, une quantité d’eau supplémentaire vers les collecteurs. Dans quelle mesure cela ne risquerait-il pas d’augmenter la saturation du réseau et de provoquer tous les désagréments qui y sont liés ? De plus, l’évolution de la pluviométrie (pluie plus intense à l’avenir) est-elle bien prise en compte dans les calculs de l’impact ?

b.   Le terrain se trouvant dans une ancienne zone minière, dans quelle mesure le projet ne risquerait-il pas de provoquer des mouvements de terrain qui affecteraient les habitations existantes ?

c.    La disparition des arbres et arbustes (et de leurs racines) ne risquerait-elle pas d’entraîner une érosion rapide des sols ?

6.  Sentiers

a.   Les sentiers présents dans le bois sont répertoriés sur de nombreuses cartes de promenade, notamment celles disponibles via le site https://www.openstreetmap.org. Que deviendront ces sentiers de promenade en cas de création du parc habité ?

7.  Projet de ville

a.   Quel impact aurait ce projet sur les objectifs de la ville, notamment les objectifs cités dans Liège2025 (accès aux parcs, biodiversité, plantation d’arbres, maillage vert…) ?

b.   Quelle en serait l’incidence sur les objectifs de réduction de CO2 de la ville ? Comment la ville devrait-elle compenser l’augmentation de CO2 due à ce projet ?

Commentaires : 

1. Je tiens à exprimer mon profond désaccord de voir, une fois encore, une zone naturelle ravagée au nom du profit privé et immédiat d’un groupe immobilier. Il existe, à Liège et dans ses environs, des bâtiments abandonnés, des logements inoccupés, des zones bétonnées qui n’attendent qu’à être revalorisées. La priorité doit être de conserver un maximum de verdure. Ensuite, il convient de reconvertir les sites abandonnés pour répondre aux besoins de nouveaux habitants. Accueillir de nouveaux voisins sans détruire nos espaces verts est possible.

2. Je considère qu’une fois de plus – après divers projets déjà désavoués par une large part de la population locale (Haïsses-Piedroux/Ry-Ponet, Chartreuse, Naniot-Molinvaux,…) nous est présenté ici un projet potentiellement destructeur d’un vaste espace vert urbain. Il me semble que la priorité pour la Ville de Liège doit être aujourd’hui d’élaborer un Schéma de Développement Communal en y associant la populationvia les Comités de qaurtier, les collectifs d’abitants et toutes les associations qui le souhaiteraient afin de fournir – enfin – un cadre strict pour un développement intelligent et soutenable du logement et de l’environnement.

En vous remerciant d’avance pour votre attention, je souhaite être tenu au courant de l’évolution de ce dossier.

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